Alors que le parquet de Paris vient d’ouvrir une information judiciaire dans l’affaire des pizzas Fraich’Up de Buitoni (Nesté) contaminées par Escherichia coli (E. Coli), les pouvoirs publics envisagent de réformer l’organisation des contrôles. Le 11 mai, l’Agence France Presse (AFP) a dévoilé un courriel du cabinet du Premier ministre.
Conçue pour mettre fin à la compétition entre les services, cette réforme plusieurs fois annoncée, notamment depuis le scandale du lait en poudre Lactalis en 2017, est restée lettre morte jusqu’à maintenant. Rattachée au ministère de l’Economie et des finances, la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la Répression des fraudes (DGCCRF) et les services de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (CCRF) pourraient ainsi perdre une partie de leurs prérogatives. En janvier 2023, devrait naître une police de la sécurité sanitaire des aliments placée sous l’autorité de la direction générale de l’alimentation (DGAL), qui est rattachée au ministère de l’Agriculture et de l’alimentation. Cette réorganisation passerait par le transfert d’un service à l’autre d’une soixantaine de fonctionnaires.