La réutilisation des eaux usées traitées pour un nouvel usage apte au contact alimentaire se pratique depuis dix ans en Belgique. Outil clé pour faire face au risque sécheresse, la stratégie a prouvé sa maturité technologique et sa sécurité sanitaire.
La disponibilité de la ressource eau pour répondre aux besoins des différents usagers, dont l’industrie agroalimentaire, devient de plus en plus critique en Bretagne, en témoignent les trois mois de crise sécheresse de cet été. La raréfaction de cette ressource exige donc des industriels de repenser leur usage de l’eau. C’est sur cette thématique que l’ABEA (Association Bretonne des Entreprises Agroalimentaires) et Aquaprox I-Tech, partenaires depuis 2021, ont organisé un voyage d’étude en Belgique, avec plus d’une vingtaine d’industriels, mais également un représentant de l’Association Nationale de l’industrie Agroalimentaire (Ania), de la CCI de Bretagne et d’Adria Food Law.
L’objectif : partager l’expérience technologique du groupe Aquaprox et faire le point sur la règlementation mises en place en Belgique relative à la réutilisation des eaux usées traitées pour un nouvel usage apte au contact alimentaire dans le process industriel. L’ABEA et ses adhérents se mobilisent depuis quatre ans auprès des autorités compétentes, pour que cette pratique soit autorisée en France. A la clé : une économie de plusieurs millions de mètres cubes d’eau chaque année.